- propylée
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• 1752; gr. propulaion « ce qui est devant la porte »♦ Hist. gr. Vestibule d'un temple. — Plur. Portique à colonnes qui formait l'entrée, la porte monumentale (d'un sanctuaire, d'une citadelle). Spécialt Les Propylées (de l'Acropole d'Athènes).⇒PROPYLÉE, subst. masc.ANTIQ. GR.A. — ,,Vestibule à colonnes d'un temple ou d'un palais gréco-romain`` (PERRAUD 1963). Le mot propylée désignait chez les Grecs une porte monumentale. Dans les constructions somptueuses, surtout à l'entrée des grands sanctuaires, on donnait à ces portes de vastes proportions (Nouv. Lar. ill.).♦P. métaph. [En parlant d'une oeuvre dram.] Le thème est, d'ailleurs, non seulement indiqué par le titre, mais, en général, annoncé, mis en valeur par un Prologue (...) mêlé de chant et de danse, qui forme comme un premier acte et parfois est compté pour un acte; il a été emprunté à la tragédie lullyste [de Lully], où ce majestueux propylée célébrait par allégorie la gloire du roi (BRILLANT, Probl. danse, 1953, p.199).— P. ext. Édifice à plusieurs portes formant la principale entrée d'un temple, d'une citadelle. Sur les propylées du temple de Jupiter, il me montre une inscription, qui atteste que ce vestibule de colonnes (...) est de Caracalla (BARRÈS, Pays Lev., t.1, 1923, p.134).♦Absol., au plur. [Le plus souvent avec maj.] Les propylées. Ceux de l'Acropole d'Athènes. Je passe des heures délicieuses couché à l'ombre des Propylées (LAMART., Voy. Orient, t.1, 1835, p.138):• ♦ Je me souviens d'avoir eu des battements de coeur, d'avoir ressenti un plaisir violent en contemplant un mur de l'Acropole, un mur tout nu (celui qui est à gauche quand on monte aux Propylées). Eh bien! je me demande si un livre, indépendamment de ce qu'il dit, ne peut pas produire le même effet.FLAUB., Corresp., 1876, p.294.B. —P. anal., au plur. Anciennes barrières de Paris, construites par Ledoux et composées d'un ou de deux bâtiments élevés sur le côté de la route, qui était barrée par une grille de fer avec doubles portes (d'apr. CHABAT 1881).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1835, au plur. Étymol. et Hist. 1605 (A. LOISEL, La Guyenne..., p.248). Empr. au lat. propylaeon, et plur. propylaea «les Propylées, portique de l'Acropole à Athènes», gr.
(de
«devant, avant» et
«porte»). Fréq. abs. littér.:30.
propylée [pʀɔpile] n. m.❖♦ Didact. (Antiq. grecque). Vestibule d'un temple. — Au plur. Portique à colonnes qui formait l'entrée, la porte monumentale d'un sanctuaire, d'une citadelle. — Cour. || Les Propylées de l'Acropole d'Athènes. — Absolt. || Les Propylées.0 (…) l'immense escalier de marbre long de cent pieds, large de soixante-dix, qui conduisait aux Propylées, vestibule de l'Acropole.Taine, Philosophie de l'art, t. II, p. 213.♦ (Au XVIIIe). || Les Propylées de Ledoux (construits aux barrières de Paris).
Encyclopédie Universelle. 2012.